mercredi 26 octobre 2011

Mon XV de la coupe du monde à moi

Tout le monde s'excite à former la meilleure équipe du monde.... et ben moi aussi pas de raisons que je ne le fasse pas même si j'ai quelques mois de retard.

La voila poste par poste en commençant bien sûr par les gros :


Pilier gauche : WOODCOCK

Cela aurait dû être sans contestation le "petit" Domingo, voir Barcella car depuis toujours le pilar mobile français c'est quelque chose.... avec un sommet qui s'appelait Califano.
Nos deux perles actuelles étant blessées, cela sera pour cette fois, ce gros black, son essai de filou en finale, son impact qui a surpris en poule la grosse mêlée de France.  Autres bons joueurs : Healy (un autre dynamiteur), Jenkins (plus classique) et Tonga'uiha (et ses copains tongiens pour la série de mêlée sur leur ligne à la fin de la piquette qu'ils nous ont mis).



Talonneur : MEALAMU et SERVAT ex aequo

On ne les présente plus, deux bombes, deux perforateurs.
Les autres Huw Bennett (là aussi le classicisme gallois à l'avant), et mention spéciale à une vérole argentine, truqueur, tripatouilleur, tricheur, mais c'est dû au  respect de son grand âge et à son courage sans limites, que je le cite : le vieux Mario Ledesma..... une circonstance atténuante à ses trucs pas toujours joli, c'est l'archétype du mec pénible qui sur un terrain de rugby est une calamité pour son adversaire quel qu'il soit...... mais vraiment quel qu'il soit : en finale du championnat de France, Clermont-Stade Français, il dénonce à l'arbitre le pilier droit de l'équipe d'en face qui pousse soit disant de travers.... lequel joueur est ..... son petit frère et filleul.... qui n'a rien trouvé de mieux à lui dire que "Fils de p... !" y a de l'humour chez les Ledesma.



Pilier droit : MAS,

Rien à dire, c'est la poutre ! Propre, efficace, bon joueur, réglo. La presse de caniveau néo-zed qui voulait à tout prix mettre un français dans leur équipe de bad boys, et n'en trouvant pas avait finalement mis Nicolas Mas.... on en rigole encore du côté de Perpignan.
A noter aussi Adam Jones (orphelin de son homonyme et sosie en blod) et Steenkamp le sud-af qui fait peur.




Deuxièmes lignes : PAPE et THORN

tous les deux de très peu devant Nallet, en deuxième ligne on a eu les époques échalas (Jones, Earls, Roumat), les époques monstres (Thion, Botha, Johnson) on a maintenant les gabarits moyens (pour des deuxièmes barres j'entends) mais qui cavalent, qui plaquent qui arrachent les balles.... le point commun de ces trois là.
Mention particulière à l'humour de Pascal Papé qui parlant de Mc Caw qui se plaignant d'une fourchette imaginaire en finale a dit qu'il ne voyait plus rien : "c'est vrai a dit Papé, c'est pourquoi sur chaque regroupement il rentrait sur les cotés".
Reste les deux O' irlandais, toujours bien là (les australiens s'en souviennent). Par contre un Matfield décevant, un bon Whitelock lors du premier match contre la France, et encore Charteris et Horwill par moment.



Troisièmes lignes ailes : BONNAIRE et KAINO,

Comme souvent c'est à ce poste que le choix est le plus dur. Aucun doute pour Julien Bonnaire merveilleux de bout en bout. O'Brien et Dusautoir, ne sont pas loin du grand maori Kaino, un gros reproche à celui-ci sa manchette aussi idiote que méchante sur Yachvilli lors du premier match. Dusautoir on le présente plus, O'Brien, attention, il n'a pas fini de nous faire mal.... les irlandais nous ont cloné le Rodriguez de 1987 !
La grosse déception : Richie Mc Caw, la déception est égale à l'admiration que je voue à ce mec, qu'il soit blessé, vieillissant, on lui pardonne, mais qu'il n'en reste que du vice, ça c'est nullissime. Hors jeu en continue, puis jouant les pleureuses, non vraiment t'as été minable Richard !
Les autres bons joueurs : Warburton, le classique capitaine courage fougueux (un peu trop de fougue toutefois, n'est ce pas Clerc), Pocock (le roi du ruck), Burger et Elsom (toujours là ces deux vieux). Mais aussi des nouveaux, des inconnus celui qui me rappelle mon cher Père Pedro en plus jeune : le canadien à la barbe folle : Kleeburger, et le japonais Leitch, encore un néo zed dans l'équipe du Japon, oui mais celui-ci n'est pas un mercenaire il est arrivé dans l'enfance dans ce pays, pour suivre ses parents.
Je n'oublie pas non plus Moody, qui avec son compère Easter pensaient plus au fric qu'à l'honneur de la perfide Albion, ni Haskell, qui s'est plus fait remarqué par son côté DSK que ses exploits de rugbyman.


Troisième ligne centre : FALETAU

Le n°8 c'est forcément un polynésien, j'aurai voulu mon petit Lakafia (dans 4 ans j'espère).  Faletau c'est comme Leitch, un faux mercenaire (arrivé au Pays de Galles dans son enfance), ils ont du pot les gallois que ses parents aient voulu quitter les Tonga. 
En finale Harinordoquy a été grandiose, mais trop irrégulier et souvent décevant auparavant... il lui manquait son papa au bord du terrain ;-).
Encore un nouveau, qui vient de signer à Toulon : Senatore, je l'ai découvert sur sa percée fabuleuse face au Blacks qui amène un essai.
Un autre dont j'ai oublié le nom, le capitaine japonais, vrai japonais, pas mercenaire, qui montre combien le rugby évolue au Japon, avant ils s'inclinaient poliment dès qu'on les défonçait, lui n'a pas hésité à sortir la boîte à baffes en cas d'agression sur un de ses coéquipiers.... bienvenue au rugby les japs.



Demi de mêlée : YACHVILLI, WEEPU et PHILIPPS ex aequo

Personne n'a explosé ou briller à ce poste, ces trois là dans des registres différents ont bien tenu la baraque, malgré quelques passages à vide (Weepu inexistant en finale).




Demi d'ouverture : CARTER

Pourquoi choisir Carter ? Il n'a joué que 2 ou 3 matches ! Oui, mais justement quand il n'a plus été là, les Blacks n'ont été que l'ombre d'eux mêmes, ce mec transforme complètement son équipe, qui n'existe plus sans lui.
Parra, le pari fou de Lièvremont à ce poste, a été étincelant,Trinh-Duc, très irrégulier  a montré en finale après la sortie trop précoce de Parra (massacré par Mc Caw) ce qu'il pouvait être, ce qu'il devrait être !
Un autre excellent joueur Arlington, un (vrai) mercenaire japonais, c'est sans doute parce que barré par Carter qu'il joue au Japon, en tout cas, il aurait pu faire un bien meilleur remplaçant chez les néo-zed que tous ceux qu'on a vu.
Mention spéciale à Wilko, le seul anglais que j'aime bien, en nette perte de vitesse, mais contrairement à d'autres (et à ses coéquipiers notamment) il reste toujours classe et réellement fair-play.
Un autre vieux bien méritant : O'Gara.
Un autre blessé dont l'absence en phases finales a déstabilisé son équipe : le gallois Priestland, les plus anciens Hook et Jones ne sont pas arrivés à le remplacer.



Trois-quarts centres : TINDALL bien sûr 

Oh pardon, je croyais qu'on parlait de lancer de nain et de cocufiage de princesses, sport où cet anglais excelle !
Plus sérieusement la paire néo-zed NONU SMITH, a vraiment fait la paire, même si elle a disparu en finale, où on a plus vu Rougerie. Mention à Roberts, au vieux O'Driscoll, en attendant que Mermoz nous montre enfin ce dont il est capable.... caramba encore raté !



Ailiers : CLERC et SB WILLIAMS

Sans aucun doute, le premier a été constant, le deuxième mal utilisé et que remplaçant, mais il nous a fait rêver à chaque entrée, de ses envolées chaloupées. On n'oublie pas Kahui, Palisson, Goneva (4 essais puis plus rien à l'image de son équipe de magiciens fidjiens), O'Connor, le vieux Shane Williams, les jeunes North, Earls, et Hufanga, qui nous en a planté un beau alors qu'il joue un 53° division d'honneur cantonal en France.



Arrière : DAGG

Encore un beau joueur dans la traditon des Blacks.
Médard n'est pas trop loin, mais lui aussi a besoin de constance, Halfpenny n'a pas fini de nous faire des misères lors des prochains tournois. Et encore, le samoan Williams qui a signé je crois chez les parigots.



Meilleur Joueur (tous postes confondus) de la Coupe du Monde : JULIEN BONNAIRE

si vous n'avez vu que la finale, il a été le moins bon de notre troisième ligne, c'est à dire que sur ce match, il méritait un 9/10 quand Cap'tain Thierry et Imanol (le fils à Papa) méritaient 10/10. Mais à chaque match, même contre les Tonga, même lors du premier contre les Blacks, il méritait 9/10, alors que les deux autres ne dépassaient pas toujours la moyenne. Toujours présent au combat, au soutien, à la touche, au placage, incroyable, malgré son grand âge.... on le verra sans doute plus beaucoup, il termine par une apothéose.


Meilleur entraîneur de la Coupe du Monde : Marc Lièvremont

Il n'a pas été bon, mais les autres non plus, Johnson, autre anglais pour qui j'ai de la tendresse par son côté mauvais foi et bougon n'a pas pu tenir ses troupes, Graham Henry a eu la chance d'avoir de très bons joueurs, mais je ne suis pas certain qu'il soit bien bon.
On peut presque se poser la question de savoir si les équipes ont réellement besoin d 'entraineur, et si quelques vrais leaders ne sont pas plus utiles, la France s'est mise à briller après les Tonga quand le groupe Dusautoir-Nallet-Papé-Rougerie-Bonnaire a pris les clés du camion. Mais le Marco au moins il a été honnête jusqu'au bout, dans la tristesse, la colère, l'émotion.... et ça j'aime.

Meilleure équipe de la Coupe du Monde : Nouvelle-Zélande

Meilleure équipe depuis la dernière Coupe du Monde (2007) : Nouvelle-Zélande


Meilleure équipe du Monde depuis 10 ans : Nouvelle-Zélande


Meilleure équipe de la Coupe du Monde depuis les débuts de cette compétition (1987)  : Nouvelle-Zélande
 
Meilleure équipe du Monde de rugby de tous les temps : Nouvelle-Zélande
 
Meilleure équipe de la finale : la France.... de loin et de très loin, et cette victoire leur a été volée par des tricheries. Les Blacks méritaient depuis longtemps de gagner une deuxième coupe du monde, mais pas sur ce match !





Fair Play

Fair Play : nom masculin, d'origine anglaise, difficilement traduisible dans une autre langue. Le fair play est la seule contribution au sport d'une nation, dont la seule contribution à la gastronomie est la sauce à la menthe, et la seule contribution à l'histoire du Moyen Âge est un héros (au coeur de lion) de père angevin et de mère aquitaine, qui n'a passer que quelques semaines dans son triste royaume d'outre manche.

On arrive à se rapprocher de la compréhension du terme de fair play grâce à quelques exemples :

"Pour être fair play , nous (la presse néo-zélandaise) pensons qu'effectivement les décisions de l'arbitre ont parfois été en notre faveur."
Traduction : les français nous ont bouffés en finale, en deuxième mi-temps ils nous ont dominés de la tête et des épaules, heureusement, nous avions expliqué à l'arbitre que le titre ne pouvait (ne devait) pas échapper à une équipe britannique.... malgré cela il a eu du mal.....

"C'est du fair play, malgré la défaite des bouffeurs de grenouille, de la part de l'IRB de nommer Dusautoir "Homme du Match" et "Joueur de Rugby de l'année" "
Traduction : avec ce qu'ils nous ont mis, on est obligé de leur donner un hochet pour que la triche ne paraisse pas évidente, tiens on a qu'à mettre un de ces métèques en avant. Oui, celui qui nous a humilié, par ses plaquages de folie, ses charges de dément et son essai magnifique, ça devrait leur suffire.

"A la fin de la finale certains joueurs français ont manqué de fair play"
Traduction : ne marchant que sur une jambe, le capitaine all black avait perdu son talent, sa forme, il ne lui restait que du vice, hors jeu tout le temps, il a été châtié.
Traduction (en basque, fournie par Yach) : Saleté d'arbitre qui n'a rien sifflé contre les noirs, mes crampons sont dégueulasses maintenant, remplis des phalanges de Mc Caw, ça va être dur à nettoyer.

"Il faut être fair play et savoir respecter l'arbitrage" par Lapasset, Lux ou d'autres "nègres blancs" à la solde du british.
Traduction : oui, je sais à deux reprises dans la même minute la même faute commise par les français se solde par une pénalité et commise par les néo zed se solde par..... rien. Oui, je sais, les placages hauts se sont multipliés sur Mermoz, Yach, etc, Parra s'est pris un coup de genou volontaire.... mais faites comme nous, ne résistez pas et ça passe mieux.

"En 1987 contre les Australiens, et en 1999 contre les Blacks, les français n'ont pas été fair play !"
Traduction : oh my god, qu'est ce qu'ils ont été bons, on n'en a pas touché une.

"Il faut que la France perde largement la finale pour l'honneur du rugby" Brian Moore (ancien talonneur du XV d'Angleterre, dont le seul talent, réel consistait à faire disjoncter ses adversaires).
Traduction : vous avez vu comme je suis fort, en une seule phrase je parle de deux choses que je ne connais pas : honneur et rugby.

"Le samoan Fuimaono n'est pas fair play quand il traite l'arbitre gallois et l'IRB de racistes, ce ne sont pas des valeurs de notre institution" l'International Rugby Board.
Traduction : nous sommes des vieux décatis, accrochés à nos avantages, refusant une vraie fédération pour mieux éliminer les petits, et les non brits de la coupe du monde, ce métèque nous emmerde à nous rappeler nos réalités, déjà qu'on a dû mettre un nègre blanc français pour faire semblant d'être le chef ici !

jeudi 13 octobre 2011

Ma mi-temps de gloire (pour un fois un billet très perso....)



Après vous avoir parlé depuis que ce blog existe, de petits joueurs, de médiocres troisièmes lignes (Mc Caw, Bonnaire, Lakafia, etc….), il était temps de vous parler d’un vrai joueur de haut niveau.

De qui ? de qui ? de qui ? ben de moi, voyons !

Certains d’entre vous, ce sont émus, étonnés, enthousiasmés, lors du récent et élogieux article dans Le Journal du Palais de découvrir dans mon CV, mon titre de champion de France de rugby, lorsque j’étais petit (21 ans).

Je vous rassure, je suis un tout petit champion de France, bien minuscule, et j’ai même peur d’usurper un peu ce titre.

Déjà, il ne s’agit que de championnat de France Universitaire. C’est toujours mieux qu’en foot, où la moyenne de scolarité dans l’équipe de France doit flirter avec la Moyenne Section de maternelle. En rugby, même si cela se perd avec la professionnalisation, j’ai eu quelques confrères médecins disputent en ce moment la coupe du monde : Roberts pour le Pays de Galles, Contempomi et Roncero pour l’Argentine…. Quoique, j’ai vraiment du mal à parler de Roncero comme d’un collègue.

De mon temps, c’était encore mieux, j’ai connu au milieu des années 1980, une équipe nationale d’Irlande qui comptait sept médecins sur ses quinze joueurs, les autres étaient ingénieurs, avocats, enseignants de haut-vol, etc….

L’équipe de France universitaire toujours à cette époque était de très haut niveau, l’équivalent d’une équipe junior, avec de nombreux joueurs : Benezech, Roumat, Blond, Accoceberry, Lacroix, et j’en passe, qui se sont tous retrouvés peu après dans la grande équipe de France. Il y avait aussi dans cette équipe Jean-Philippe Hager, qui jouait presque tous les jeudis avec nous dans l’équipe Médecine Lyon.

Un jeudi (justement) de février, notre vaillante petite équipe se retrouve sur la plaine des jeux de Gerland. Le match est prévu à 14h contre la réserve de la grande équipe de Lyon 1. La grande équipe de Lyon 1 est là aussi pour préparer son match de 15h30 contre l’UEREPS Grenoble.

Théoriquement nous devrions être au moins 45 (trois équipes), mais le temps est gris (normal on est à Lyon, froid pour ne pas dire glacial, et surtout pluvieux, le terrain est une véritable rizière. Je n’exagère pas quand je dis que par moment nous avions de l’eau plus haut que les chevilles. Ces conditions ont décidés certains moins motivés à rester chez eux. Résultat : nous sommes au maximum 35, avec un même entraineur (Monsieur Jacques Bordes).

Pour ne pas laisser repartir bredouille les courageux (c’est-à-dire rentrer à la maison sans avoir joué), il est décidé qu’on ferait seulement une mi-temps entre une équipe de Médecine, renforcée par ses meilleurs joueurs qui sont habituellement dans l’équipe de Lyon 1 (la grande équipe ou la réserve), notre université. Premier miracle, notre équipe se déchaine et on arrive à mettre minable mais vraiment minable surtout au niveau des avants (mais avec un tel climat, le jeu d’avant était essentiel) la grande équipe d’en face. Second miracle, je sors ce jour-là un des meilleurs matches de ma vie…. Il faut dire que j’ai un côté « cochon » : c’est dans la boue que je m’exprime le mieux, je vais en décevoir certains et certaines, mais plaquer dans une flaque d’eau, péter une charge avec les chaussures qui font ventouses dans la boue (floutch, floutch), finir le match couvert d’un gangue de boue, c’est ça le bonheur !

De plus ce climat humide convenait bien à mon asthme, que le vent, les jours de vent, j’étais inexistant, essoufflé dès le début du match.

Et puis, ce jour-là, la gniac, je l’avais souvent mais plus encore ce jour-là, sans calcul, sans espoir (je n’avais pas d’agent, pas de contrat publicitaire à honorer, aucun espoir de sélection. A la fin de ce petit match, et avoir salué mes adversaires, alors que je me dirigeai vers les vestiaires, le capitaine de la grande équipe Lyon 1 m’a rappelé pour me dire que j’étais sélectionné parmi les 21 qui allaient disputer le « grand » match.

La troisième ligne était entièrement médicale. Au centre : un titulaire indiscutable de la grande équipe : Jean-Philippe Hager, le grand chauve que vous voyait entrer dès qu’un joueur de l’équipe de France se blesse, c’était à l’époque un guerrier hors pair et un sauteur en touche extraordinaire, j’ai déjà parlé de lui.

A une aile, Philippe Jacob, notre capitaine de médecine, un gars avec trois poumons et un cœur du tonnerre. Je crois qu’il est devenu gastro-entéro à Lyon.

A l’autre aile, un intrus, un passionné de rugby, qui ne jouait même pas en club. L’autre arnaque, c’était de me faire jouer en 7, moi qui fut un 8 ou deuxième ligne, je ne connaissais que dalle à ce poste !

Ce fut le seul moment de ma vie où j’ai disputé un match de championnat de France U, même pas un match, je n’ai fait qu’une mi-temps (ma mi-temps de gloire), où j’ai eu « un peu » de mal, je n’avais pas le niveau , et le courage et la boue ne m’ont pas suffit, un ¾ centre extrêmement rapide m’a glissé trois fois dans les doigts pour aller inscrire à chaque fois un essai….. j’ai su que ce futur prof de gym grenoblois se nommait Vélo, il fut remplaçant une fois ou deux pendant le tournoi des 5 Nations.

Je suis sorti à la mi-temps, voilà, c’est out, enfin presque…. Lyon 1 a été champion de France U à la fin de l’année, un petit blog fête d’ailleurs cela, sur les très mauvaises photos je revois mes copains Philippe et Jean-Philippe.



Voilà, les 40 minutes de gloriole d’un grand gamin nul en sport, bloqué par un asthme, élevé dans du coton, qui avait juste besoin d’un peu de boue (et de beaucoup d’adrénaline) pour s’exprimer.





mardi 11 octobre 2011

Giuliano il magnifico

Parfois, pour le rugby, je me demande si c'est pas comme pour l'adoption : tout le monde en parle, mais je demande si les gens y connaissent véritablement en chose.

Pour le premier match contre les Japonais je voulais vous faire une rubrique sur le fait que 3 essais avaient été marqués par trois deuxièmes lignes différents (comme par hasard tous les trois formésà Bourgoin !), alors que c'est sans doute à ce poste qu'on a le moins de possibilité de marquer des points !

J'aurais bien voulu aussi si j'avais eu le temps ou faire une rubrique sur le jour où les berjallo-clermonto-basques ont pris les clés du camion. Puisqu'il semble que c'est une rébellion des joueurs contre eux-même, notamment de certains anciens qui ont créé cette dynamique qui du match nullissime contre les Tonga a abouti au triomphe contre les Anglais. En espérant que ce triomphe ne soit pas sans lendemain et qu'une grande équipe est enfin en train de naître.

J'aimerai bien vous dire, aussi, combien je pense qu'une coupe du monde n'a jamais été aussi ouverte entre des Blacks qui reste magnifiques mais épuisés, des Gallois surprenants, et des Australiens et des Français en dents de scie.

J'aimerai encore vous parler, du bien que cela fait de découvrir un sélectionneur qui soit un être humain et non un "assoiffé de fric", un mec qu'on sent touché puis réellement heureux au regard des perf de son équipe.

J'aimerai enfin vous parler de la dignité du seul anglais capable de cela, le grand Jonny, le seul Brit que je n'arrive pas à haïr.


J'en reviens aux fameux leaders de la révolte des français, d'après ce que la presse a révélé, il s'agirait de Nallet, Papé, Harinordoquy, Parra, Rougerie et Bonnaire.

C'est justement de ce dernier que je veux vous parler( faute de temps, je choisis mes sujets) et de l'injustice majeure à son égard, la plupart des français ignorent son nom, même ceux qui suivent le rugby ne le connaissent pas trop, mais ce mec est le meilleur joueur de France, et un des tous meilleurs 3° ligne du Monde.

Un look de Monsieur tout le monde, pas un look à la Chabal, pas une belle gueule à la Mc Caw, pas un gabarit à la Schalk Burger, mais une constance à tous les niveaux.... s'il ne plaque pas l'anglais qui va à l'essai juste avnat la mi-temps, y aurait il eu victoire ? S'il ne monte pas à 6m50 du sol dans la deuxième mi-temps pour prendre la balle sur une pénaltouche anglaise y aurait il eu la victoire ? En avez vous parlé messieurs les journaleux ?

Regardez les stats, le nombre de placages qu'il fait à chaque match, le nombre de ballons qu'il pique en touche, c'est proprement inhumain, et dans chaque ruck, il ne se dérobe pas, il y va courageusement, et en attaque, il est toujours là au soutien. Il est partout, et il est partout toujours !

Contrairement à Imanol et cap'tain Thierry (deux autres super joueurs), lui n'a jamais de" jours sans", il est chaque fois bon. Contre les ritals, Lièvremont l'avait déclaré comme étant le seul à se battre comme un Italien, contre les Tonga, il était avec Papé, le seul à pouvoir sortir la tête haute.

Alors à chaque fois pourquoi est ce que le selectionneur et les journalistes semblent découvrir que Bonnaire a été bon ?

La passe de Palisson

Comme le disent les irlandais, battre les Français ou la Nouvelle-Zélande ou l'Afrique du Sud c'est un exploit, battre les Anglais c'est un devoir national ! Ce sentiment est partagé par tous dans le monde de rugby je crois que tout le monde se réjouit que la perfide allusion avec son arrogance son manque de fair-play se retrouve au tapis. C'est encore plus heureux pour des Français car notamment coupe du monde cette équipe nous a souvent battu dans des circonstances pas bien jolies…… Le pire étant bien sûr ce qui s'est passé en 1991. Les rudes combats de samedi dernier ont été véritablement la vengeance de ce dernier quart de finale France Angleterre (en 1991), Blanco sauvagement agressé par la horde de Babeth II, te voilà vengé !

En dehors de la joie énorme, de battre les Anglais, si je ne devais retenir qu'une chose de ce match épique de samedi dernier, il s'agirait de l'exploit d'Alexis Palisson. Alexis Palisson, si vous le comparez cette nouvelle race d’ailiers flamboyants, du style Sonny Bill Williams, 192 cm et 110 kg, voir du gros rosbeef Banahan 202 cm, 120 kg, notre petit Palisson, à tout casser et on l’estime à 1m37 et 23 kg. Mais c'est là toute la beauté du rugby. Les plus belles actions des ailiers, pour moi c'est quand ils sont tombés leurs adversaires.

Dans ce cas-là on pense bien entendu à Jonah Lomu contre ces mêmes Anglais en demi-finale de la coupe du monde 1995, écrasant allègrement Catt et le petit frère Underwood, , je garde aussi une pensée au grand Lagisquet, ailier filiforme, qui passe en revue la grande équipe australienne, qui allait être championne l'année d'après (en 1991), ces brillants trois-quarts ratant toujours plaquage sur les crochets de feu de notre lévrier et se retrouvant le nez dans le gazon.

Maintenant il y aura aussi la place de Palisson, un peu comme celle de Codorniou du Grand chelem 1981 attirant toute la défense anglaise sur son humble personne et offre un caviar son partenaire, le Pardo de 1981 étant remplacé par le Médard de 2011.

C'est là, ça commence à 27", ça va vite, mais la façon dont il attire tout le monde à lui et offre en se retournant le ballon, est magnifique.

PS : L'essai de Clerc, avec sa toupie était pas mal non plus !

jeudi 6 octobre 2011

On a gagné, On a gagné, On a gagné !


Les phases de poule sont terminées, et toujours pas le moindre message sur la coupe de monde sur mon blog de rugby. Quelle honte !

À propos de honte d'ailleurs, est-ce la honte du piètre spectacle montré par l'équipe de France qui me fait taire ? Pas seulement, plus le manque de temps.

En tout cas je suis ravi, car samedi dernier on a gagné.

Et oui, on a vraiment gagné, vous savez bien que les gènes polynésiens sont les seuls qui sont capables de remonter des générations. Je n'arrête pas de vous le répéter !

Eh bien mes gènes polynésiens ils sont ravis. Déjà parce que les Tonga avec leurs gros bras, leur jeu simpliste mais leur envie de montrer qu'ils existent, ont mis minable, mais vraiment minable une équipe de pays riches qui les regardaient de haut ! Ensuite parce que l'auttre équipe 100 % polynésienne, les Samoa, a par deux fois été à deux doigts de créer une encore plus grande surprise faisant quasiment jeu égal avec le pays de Galles, et plus encore avec l'Afrique du Sud. On peut penser que si l’IRB était une fédération digne de ce nom, amoureuse de son sport, et de l'esprit sportif, plutôt qu'un ramassis de vieux racornis britanniques fiers de leurs traditions ridicules, et dirigé par un fantoche français au rôle de nègre blanc, les petites nations, et parmi celles-ci les vaillantes îles du Pacifique auraient pu mieux s'exprimer. Leur faire jouer deux matchs en quatre ou cinq jours, leur choisir des arbitres pleins de mépris pour certains matchs importants, ainsi que de snober les arbitres issus des petits pays, tout cela est une honte.

Et à part ça quoi de neuf, j'espère jusque nos amis français (les vrais, pas les nègres blancs) sauront se servir de leur honte pour battre les Anglais samedi matin. Par pitié juste les Anglais ! Ensuite si on rend service aux Irlandais ou aux Gallois, pour leur offrir leur première finale, contre une équipe composée pour moitié de polynésiens, ce ne serait pas trop grave. Mais les Anglais, merde, faut pas exagérer quand même l