vendredi 26 juin 2009

Roncero le footeux

La semaine dernière n'ayant pas Canal, je n'ai pas vu le deuxième match entre les coqs et les kiwis. Au vu des commentaires, ma mauvaise foi aurait été servie, comme le dit Bernardo (qui contrairement à Bastareaud n'est pas crétino) l'arbitre avait l'air très sudiste.

Je n'ai pas non plus vu les Lions britanniques (que je ne peux pas complètement haïr vu le nombre d'irlandais qu'il y a dans cette équipe) se faire dévorer par les Boks. Là encore le commentaire de ce match par notre envoyé spécial Bernardo (dans les commentaires de mon message sur le premier match France-NZ) vaut son pesant de cacahuètes. Je crois que je vais te laisser les clés Bernardo et on va faire ce blog à deux !

Non, pour une fois cette cochonnerie d'Orange marchait et j'ai pu voir samedi soir sur une des nombreuses chaine de la TNT le match entre l'Argentine et les Barbarians français.
Pas une grosse équipe les Barbarians, les 30 meilleurs joueurs disponibles étaient chez les Blacks, les trente d'après faisaient avec France A, un tournoi en Roumanie. Mais pas une équipe de charlots quand même.
Quelques vieilles gloires de la grande équipe de France : Brusque et Auradou. D'autres qui y ont été et qui n'ont pas eu la chance d'y rester : Nyanga, August, Attoub, Lamboley, Durand et Liebenberg (gros bourrin celui-là quand même).
Des joueurs de clubs tout à fait honnêtes qui aurait pu être en équipe de France : Faure (le 8 de Castres, pas le pilar), Messina, Gobelet, Donguy et Rolland (2° barre de Montauban et FORME AU STADE DIJONNAIS, comme le jeune homme en photo sur ce blog), pas très médiatique mais un vrai avant de devoir.
Deux beaux espoirs : le petit Mélé ouvreur ou 1/2 de mêlée de l'USAP qui a été époustouflant sur ce match et un joueur que j'apprécie de plus en plus Tchougong, pilier gauche de Bourgoin aussi bon en mêlée que défenseur intraitable ! Ses larmes pendant la Marseillaise m'ont fait plaisir à ce petit gars, né au Cameroun comme un des deux grands Serge B de Biarritz.
Et pour finir un joueur étranger comme le veut la tradition des Barbarians : Lei Tekori, magnifique joueur maori de Castres.

Une équipe sympa mais qui n'avait pas le niveau de la grande équipe d'en face, troisième nation mondiale à la dernière coupe du Monde (mort de rire). Surtout que les commentateurs laisser entendre que les barbarians avaient surtout préparer ce match en troisième mi-temps, mais eux au moins ils ne s'explosent pas la pommette sur la table de nuit.

Tout le monde s'attendait à ce que les joyeux lurons partent avec une grosse valoche. Et bien ils n'ont pas été ridicules du tout. 31-18 au final avec un essai en force, un autre refusé malgré que tout le pack français balle en main soit entré dans l'en-but. L'arbitre vidéo dit qu'il ne voyait pas la balle, c'est sûr que quand il y a trente joueurs dessus on ne la voit plus mais quand tout un pack est entré de 5 m dans l'en but adverse, il n'y a pas besoin du ralenti. Une précision les 4 arbitres étaient argentins !
Et un autre de Gobelet après une belle action de 3/4 et une mélée argentine une fois encore défoncée.

Mais le plus beau geste du match est à mettre à l'actif d'un de mes joueurs préférés, Rodrigo Roncero, le play-boy des Boucheries Réunies et du Stade Français. On l'a vu et revu au ralenti, coincer Nyanga sous se jambes, le piétiner, l'empêcher de se relever. Nyanga, une fois debout fou de colère se précipite sur lui, l'engueule et pose son front sur le menton (triple) de Roncero. Je dis bien pose, geste idiot, mais pas du tout un coup de boule. Roncero ne bouge pas et injurie copieusement Nyanga, et au bout de vingt secondes (je n'exagère pas) il comprend que cela ressemble à un coup de tête et HOP DOUBLE SAUT PERILLEUX SALTO ARRIERE il s'effondre face contre le sol semblant atrocement souffrir. L'arbitre qui était plus loin revient, voit ce gros immondice sur la pelouse et interroge son juge de touche qui lui annonce un coup de tête, d'où carton rouge ! C'était le tout début du match.

Deuxième beau geste, sur la pénalité qui suit, effectuée par Hernandez, le constipé du tango, on aperçoit la face hilaire de Roncero, fier de son esprit, fier de son geste précédent. Tu n'es qu'un footeux Roncero, je n'ai pas de pire injure pour toi !
A 7 la mêlée barbarian t'a enfoncé, c'est tout ce que tu mérites.
On peut quand même sérieusement se demander si l'IRB qui aime bien éplucher les matches ne pourrait pas le sanctionner pour cette injure faite au rugby ?

Une bonne nouvelle dans ce match, c'était le dernier d'Alvarez-Karelis, un des grands poètes de la génération dorée (pour la provoc, l'antijeu et le bel esprit sportif) argentine. Pichot la petite vérole s'est déjà arrêtée. Allez Albacete, fais un effort, rend service au rugby, prend ta retraite à ton tour ! Roncero on le garde encore, il est tellement fier de son ridicule qu'il nous ferait presque rire.

jeudi 25 juin 2009

Bastareaud Crétino !

Là, ma mauvaise foi en a pris un coup !
La France n'est pas bien excusable, toute la France, non le petit Bastareaud. Cela me fait d'autant plus de peine que j'aime bien ce joueur atypique, déjà très bon, avec un physique hors-norme et qui a encore une marge de progression impressionnante pour arriver à devenir le phénomène que tout le monde attend. Par sa crétinerie, c'est son équipe, ses entraineurs et son pays qu'il met dans l'embarras.

Il n'est pas si bourrin que certains veulent bien le dire, et s'il profite de son gabarit exceptionnel, il a aussi un bagage technique. Maintenant pour lui, la réputation de bourrin va lui coller aux basques !

Il est inexcusable, et à cause d'une gaminerie, il a jeté un discrédit sur une équipe de France, qui subit déjà tellement d'injustices. Là si les anglosax veulent nous taper sur la gueule l'occasion est trop belle !
Il n'a que 20 ans, et pour ne pas dévoiler sa connerie, il a utilisé un classique de banlieue française, "j'm'suis fait casser la gueule par 4 racailles". Mais un évenement qui aurait pu apparaitre banal dans beaucoup de continents, a surpris dans une des villes les plus calmes du monde, et alors qu'ailleurs on ne serait pas allé plus loin, à Wellington, c'est tout l'honneur de Ao Tea Roa qui était en jeu.
On en vient à se poser des questions, à se demander si la deuxième version est la bonne, à supposer que c'est peut être une bagarre d'ivrognes entre des joueurs du XV de France, certains vont se régaler et ressortir leurs délires et leurs fantasmes sur les troisièmes mi-temps. En tout cas, à l'heure du professionnalisme cela fout mal qu'un joueur jette le discrédit sur une nation pour cacher une bêtise.

Je pense qu'il a besoin d'être aidé soutenu en ce moment, il ne doit comprendre que maintenant combien sa bêtise a pris des proportions inimaginables ! Tout le monde a fait des bêtises, tout le monde regrette des mauvais choix dans sa vie. C'est malheureusement plus grave quand on représente son pays.
Le petit Mathieu s'en remettra, il risque d'être puni et on ne le verra plus en équipe de France pendant quelques mois. A lui d'être encore meilleur pour devenir indispensable.
Courage petit Mathieu, cela va être dur mais tu t'en remettras !

Une grande fierté, tout de même, dans cette histoire, les responsables de l'équipe de France ont été d'une extrême correction depuis le départ, ne désirant pas envenimer les choses, et soulignant que cet évènement malheureux (qui n'a pas existé) aurait pu se passer ailleurs, et que l'opprobre ne devait être jeté sur ce pays. On ose imaginer la situation actuelle s'ils avaient cherché à polémiquer.

samedi 13 juin 2009

Il n'y a pas de petite équipe all-black mais il y a parfois de grandes équipes de France !

Oui, il manquait Mc Caw, So'oialo et Carter, mais il manquait aussi Nallet, Harinordoquy et Bonnaire ... et avec eux les deux points faibles des français pendant ce match : la touche et les balles hautes n'auraient plus été des points faibles, donc ne gâchons pas notre plaisir.

Battre les anglais, les australiens ou les argentins est un devoir, les nations celtes une obligation du fait de notre standing. Battre les all-blacks reste toujours magnifique.

Les battre à Dunedin dans leur stade surnommé "la maison de la douleur" me ravit encore plus. Cette ville a été créée par l'arrière-grand-père de Bernard Granger un de mes meilleurs amis, peu d'équipes étrangères y ont triomphées.

Et quel match, engagé, un match d'hommes mais correct sans perfidie, des tonnes de gnack de courage, de volonté de part et d'autre, mais pas de coups bas. Cela change de jouer contre les équipes en A. Un grand équilibre avec une demie-heure néo-zélandaise entourée de domination française. Un essai de filou, un peu surprise, de chaque côté, pour mettre tout le monde d'accord.

Tous les joueurs ont été magnifiques : Barcella qui est de plus en plus le clone de Califano, les deux talonneurs qui se sont succédés ont été des monstres d'engagement, des deuxièmes lignes de devoir, un capitaine Dusautoir comme toujours impeccable. Un Puricelli que je connaissais pas qui a fait une bonne rentrée. Un Dupuy qui peut être fier de sa première sélection. Un Médard qui dans sa jeune carrière montre sur chaque match une présence inversement proportionnelle au patriotisme de Lux et Lapasset !

Je reviendrais sur deux : Pikachu, celui qui devait au beau poste de troisième ligne centre remplacer nos deux sauteurs Imanol et Julien. Il ne les a pas remplacé en touche et sur les balles hautes, mais revoyez au ralenti le premier essai, l'offrande qu'il fait à Trinh-Duc, une balle qu'il récupère derrière une mêlée dominatrice et qu'il bonifie pour l'offrir au "magnificient viet", qui complète cela d'une percée d'anthologie... Bravo à tous deux, mais pour ceux qui ne connaissent pas trop le rugby ils retiendront surtout la percée magnifique et exceptionnelle du "petit-fils du soleil", sans voir toute l'essence du rugby dans le don de cette passe de Pikachu.
Sur le deuxième essai, on oublie aussi que tout part d'une action de ce même Pikachu, qui récupère, enfonce dans la terre son vis à vis avant de remonter le long de la touche.

Le deuxième joueur qui a été grandiose, c'est Traille celui dont le nom veut dire essai. Il vient de fêter ses trente ans, a un nombre de sélections incroyables, a une bonne bouille de gamin, mais a été trop souvent oublié, dénigré, presque assimilé à un bourrin, alors que Jauzion qui ne lui arrive pas à la cheville a été si souvent mis en avant. Damien une fois encore a été impeccable en défense, sur les balles hautes (le seul français dans ce cas aujourd'hui), en relance. Bon anniversaire.

Merci à la fière équipe de Ao Tea Roa, merci de nous avoir fait peur jusqu'au bout, vous avez été et vous serez toujours une grande équipe. Samedi prochain, vous serez encore là, et le match une fois encore sera terrible. Je vous souhaite que des victoires, d'écraser vos adversaires, je serai toujours derrière vous, prêts à vous soutenir, sauf contre nos vaillants coqs.

lundi 8 juin 2009

Maudits, ils sont maudits....

N'en déplaise à Pierre Mignoni, qui parle de délire de journalistes. Je crois que les joueurs de Clermont sont vraiment maudits.
Pas la malédiction d'un quelconque sorcier limousin souhaitant que les voisins auvergnats ne soient jamais champions mais maudits par la poisse, maudits par le poids de l'histoire.
Et ils semblent évidents que la gamberge les a gratouillés quand l'Usap est revenu au score. Cela aurait été un match de poule, même une demi-finale, l'ASM se serait appuyée sur sa melée particulièrement forte, aurait été patiente, aurait fait des passes moins longues et plus sûres et cela aurait passé. Mais à part, certains comme Bonnaire qui n'avaient pas la culture montferrandaise de la poisse en finale, le dispositif s'est effondré !
Il suffit de revoir comment Mignoni éjecte la balle sur l'essai de Nalaga et voir combien il semblait ne plus savoir quoi en faire en deuxième mi-temps pour comprendre.

J'étais pourtant sûr que cette année serait la bonne, un début de saison cata, une montée crescendo et la forme atteinte au bon moment, avec Toulouse bouffé tout cru en demi...

Peut être l'an prochain avec le petit Parra qui ne réfléchira pas à l'historique...

Bravo aux perpignanais, ils méritent leur victoire, ils sont prendre leur chance quand d'autres la laissent trop souvent passé. Ils ont montrés aussi que pour une équipe de mercenaires, ils avaient un vrai esprit de corps.

jeudi 4 juin 2009

Chapeau bas messieurs les anglais !

Pour une fois, je vais rendre hommage à nos meilleurs ennemis. Les anglais sont magnifiques, ils ont tout inventés le rugby, la sauce à la menthe et le fair-play.

Ce billet est la conclusion du précédent, où je vous comptais le comportement de l'équipe de Northampton et le grand courage de leur deuxième Lawes, qui n'hésite pas plein de fierté, de noblesse et d'abnégation à massacrer des mecs qui font 50 kg de moins que lui, qui plus est ne le faisant pas dans l'action mais quand ceux-ci n'ont plus la balle depuis 10 secondes où lorsqu'ils ont quitté les limites du terrain. Ils sont alors pleinement relâchés et c'est un beau geste de leur rentrer dedans alors qu'ils ne s'y attendent plus. Quel courage, je pense que Morgan Parra pendant les longs mois que va lui coûter sa convalescence pour essayer de remettre à l'endroit son épaule pensera souvent plein d'admiration au courageux Mister Lawes, grace à lui il peut rester tranquillement à la maison plutôt que d'aller affronter les all blacks une petite équipe peu intéressante du sud Pacifique, il n'a pas besoin d'inventer une excuse bidon pour le staff de l'équipe de France. Tout va bien.

On pouvait espérer que pour ces deux gestes d'une grande élégance Mister Lawes aurait droit lui aussi à quelques vacances données par l'ERC, et bien non ! Cette noble institution, tout comme l'International Board, toutes deux dirigées par des français dont le courage n'a d'égal que le patriotisme ne l'a pas voulu. Bien plus injuste, ce sont deux joueurs de Bourgoin, deux sales gueux de bouffeurs de grenouilles qui bénéficient de telles largesses. Frier et Genevois viennent de se voir offrir trois semaines de vacances.
Genevois, car il n'a rien compris, il a cru bon de mettre un bon gros pougnack au dénommé Lawes après que celui-ci ait démonté le petit Parra, et comment l'a-t-il fait ce rustre, d'une façon grossière, les yeux dans les yeux, enfin un peu plus bas, car l'anglais lui rendait une bonne tête, et sous les yeux de l'arbitre. Quelle vulgarité, pourtant les anglais lui avaient bien montré pendant tout le match, comment faire des fourchettes, des coups de genoux en dessous, sur un mec coincé, ne pouvant se défendre... Lawes a bien sûr répliqué, sachant qu'en rugby, celui qui répond est au moins aussi fautif que celui qui commence mais rien à faire, l'arbitre injsute ne lui a rien accordé.
Et Frier il se serait battu avec le pilier écossais de Northampton : Murray ou Evans je ne sais plus. Quelle injustice, nos amis anglais ont beau eu tout faire pour frapper devant ou derrière l'arbitre : la clé au cou du talonneur sur Boyet est quand même un modèle du genre, le dit pilier écossais n'a jamais donné sa part au chien, le seul de Northampton qui a eu droit au faveur de l'arbitre irlandais est son compatriote Best, qui s'est dépensé sans compter pour n'obtenir qu'un misérable carton jaune.

Trop d'injustice c'est trop.

L'an prochain il faudrait faire plus simple, pas la peine de calculer, de forcer nos deux présidents français lécheurs de bottes à des contorsions, malgré toute notre mauvaise foi, nous ne leur arriverons jamais à la cheville, laissons les faire la, LEUR coupe d'Europe tous seul !